La nouvelle de l’arrestation brutale du journaliste Patrick Lokala, le lundi 7 octobre 2024 à Kinshasa, par les agents de la Police judiciaire a suscité beaucoup de réactions dans les milieux professionnels et politiques de la capitale.
Informé, le ministre d’Etat en charge de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba, a directement condamné l’arrestation du journaliste Patrick Lokala.
Dans un communiqué émanant de son ministère, Constant Mutamba a instruit l’Inspecteur général de la Police judiciaire des Parquets « d’interpeller, de suspendre et de procéder à l’arrestation immédiate de tous les agents de police judiciaire qui ont procédé à l’exécution barbare des mandats du Parquet ».
Selon ce communiqué parvenu à notre Rédaction, le ministre a rappelé que « les arrestations ne peuvent en aucun cas être accompagnées des traitements dégradants des justiciables ».
De son côté, l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC), a suivi avec la plus grande attention l’épisode de l’arrestation du journaliste Patrick Lokala intervenue, le lundi 7 octobre 2024 à Kinshasa. Dans ce document signé par le secrétaire général, Jasbey Zegbia Wemblu et le président Kamanda wa Kamanda Muzembe, l’UNPC a écrit : « Sans préjuger des faits qui lui sont reprochés, l’Union nationale de la presse du Congo note avec inquiétude que l’arrestation du journaliste a eu lieu avec brutalité à sa résidence devant les membres de sa famille. L’UNPC déplore, dénonce et condamne fermement ces actes de barbarie et d’intolérance qui ne se justifient par aucun prétexte contre un citoyen dans un Etat qui se veut de droit perpétrés par les agents de la Police judiciaire détachés pour le ramener ».
Respect de la dignité
Indignée, l’UNPC attire l’attention des autorités judiciaires sur les violences gratuites dont les journalistes en particulier et les citoyens en général, sont victimes lors des arrestations légales et justifiées ou non. Elle exprime également ses vives inquiétudes sur l’équité de la procédure à laquelle Patrick Lokala fait face dès lors que son arrestation ressemble à celle d’un malfrat destiné à la potence.
Pour le respect de sa dignité et de celle de tous les journalistes, l’UNPC exige des agents ayant procédé à cette arrestation honteuse, « des excuses publiques » pour avoir filmé et diffusé sur les réseaux sociaux des scènes de torture sur la personne de notre confrère, bafouant ainsi son honneur et sa dignité.
T.M.