Présidentielle 2023: Félix Tshisekedi privilégie la confiance et la loyauté

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A trois mois des élections du 20 décembre prochain, le camp présidentiel met en place progressivement sa machine électorale. Quelques jours après la confirmation par le chef de l’État, du haut de la tribune des Nations Unies, de la tenue effective de la présidentielle et des législatives nationales dans le délai constitutionnel, la composition de l’équipe dirigeante de sa campagne électorale a été dévoilée hier mercredi 27 septembre 2023. Elle est composée des hommes de confiance de Félix Tshisekedi.

Ni Jean-Pierre Bemba, ni Vital Kamerhe, encore moins Modeste Bahati et Sama Lukonde. Le temps des vérités a sonné dans la Fatshisphère. Pour diriger sa campagne électorale, Félix Tshisekedi n’est pas sorti de son sérail. Il a jeté le dévolu sur François Mwamba, responsable du Conseil présidentiel de veille stratégique (CVPVS), un service spécialisé de la Présidence de la République institué en mars 2020.

A ses côtés, André Wameso, directeur de cabinet adjoint du chef de l’État, Taylor Lubanga, Eberande Kolongele, ministre du Numérique, André Kabamba, Augustin Kabuya, secrétaire général de l’UDPS, Nicolas Kazadi, ministre des Finances, Peter Kazadi, vice-premier ministre de l’Intérieur l, Jean-Claude Kabongo, Mwadiamvita et Taupin Kabongo.

Toutes ces personnalités partagent un point en commun : leur proximité avec le président de la République depuis de nombreuses années.

L’équipe de campagne du probable candidat Félix Tshisekedi sera déployée sur l’ensemble du territoire national, couvrant les 11 régions, 26 provinces, 145 territoires et 36 villes de la République démocratique du Congo.

Devant la presse, François Mwamba a vanté le bilan du premier mandat de Félix Tshisekedi et sa vision pour l’avenue de la Nation congolaise.

Il a insisté sur l’importance de la prochaine élection présidentielle dans la consolidation de la démocratie au pays et rassuré qu’elle sera inclusive, transparente et crédible.

Gare aux frustrations à l’Union sacrée
Avec la mise en place de cette équipe, le chef de l’État a confirmé qu’il est le seul entraîneur de l’Union sacrée de la Nation et que c’est lui qui décide de quels joueurs lancer ou remplacer. C’est encore lui qui définit le système de jeu.

Aussi, c’est une petite douche froide pour certains poids lourd de l’USN, notamment Vital Kamerhe, qui se voyait jouer un rôle de premier plan dans la campagne électorale comme lors de la présidentielle de 2018.

Toutefois, la prudence est requise étant donné que la frustration des chefs de grands partis politiques du camp présidentiel ne sera pas de nature à assurer la cohésion au sein de l’Union sacrée. Attention donc au risque de voir certains partis ignorer le candidat Félix Tshisekedi pour se concentrer à leur propre campagne électorale aux législatives nationales et provinciales comme ce fut le cas pour le dauphin de Joseph Kabila, Emmanuel Ramazani Shadary en 2018.

Le Journal