Depuis un certain temps, la classe politique RD-congolaise semble attacher trop de discussion autour d’une éventuelle révision de la constitution et les acteurs politiques s’y adonnent à cœur joie. La question fait monter la température. Le chef de l’Etat Félix Tshisekedi a été contraint dernièrement à éclairer la lanterne de la diaspora congolaise de Paris sur la question. C’est dire combien le sujet donne des insomnies.
Chacun y va selon sa lecture. C’est le cas d’une déclaration faite jeudi par le député Stève Mbikayi sur son compte X, en relançant le débat sur la nécessité d’évoquer la question au Parlement en s’appuyant sur une pétition ayant récolté plus de 100.000 signatures, comme l’a relayé l’Agence congolaise de presse en citant la source qui rappelle qu’il y a quatre ans, il avait initié une pétition ayant récolté plus de 100.000 signatures en vue d’obtenir une révision constitutionnelle. La démarche n’avait pas pu évoluer à cause de l’état de siège, a-t-il dit en se disant satisfait de voir ce débat revenir à la surface.
Mbikayi fait savoir qu’en son temps, il avait proposé de passer la mandature à 7 ans afin de réduire le cout des élections qui, actuellement, valent plus cher que le développement ; il était aussi question de supprimer les institutions budgétivores et non indispensables telles que les Assemblées provinciales, le Sénat, la Commission nationale des Droits de l’homme, le CSAC, la CENI… Les centaines de millions de dollars qu’elles engloutissent devant être affectés au social des Congolais, selon Stève Mbikayi ôur qui, les réformes devraient aussi concerner le changement du mode de scrutin, pour mettre fin à l’existence des partis politiques appartenant aux familles ou aux individus. « Nous devons opter pour le scrutin de liste majoritaire. Les électeurs devront voter pour une seule liste. À l’issue d’un ou plusieurs tours, la liste gagnante remporte la totalité des sièges. Ceci obligera plusieurs partis et leaders politiques de se mettre ensemble en vue de créer de grands partis viables n’appartenant à personne », a soutenu Steve Mbikayi non sans a voir relevé la problématique des « partis politiques-fait privé » ou appartenant à une famille où le pouvoir se transmets par la filiation.
« Pour mettre fin définitivement à ce système des partis familiaux, la loi devra obliger les partis politiques à se démocratiser. Nul ne pourrait faire plus de 10 ans à la tête d’un parti politique », a souligné le député national en appuyant l’accent sur le financement des partis politiques : « Pour être membre d’un parti politique et se présenter aux élections, on devra être en ordre de cotisation. Si les partis appartiennent aux individus et aux familles, c’est parce que généralement, c’est la poche du président-fondateur qui finance tout ».
Pour être concret, Mbikayi note que ces réformes permettraient à la population et à la classe politique d’intérioriser la culture démocratique et ferait que la révision constitutionnelle et les réformes souhaitées ne seront pas faites en faveur d’une personne ou d’un groupe de personnes comme d’aucuns le pensent. Mais ça sera fait pour résoudre un problème de société et trouver des solutions favorables à notre peuple.
Le Journal