Mardi 13 décembre 2022. La date restera longtemps marquée dans les annales de la capitale kinoise à cause d’une pluie diluvienne qui avait mise à mal la quiétude des habitants des quartiers périphériques des communes de Mont Ngaliema, Kisenso, Matete… En effet, c’est sous le choc que ces compatriotes ont été surpris des dégâts occasionnées par cette pluie.
Le bilan communiqué par des sources officielles donne froid au dos: plus de 140 morts, des sans-abris en très grand nombre. Ce qui fait quelques 38.787 ménages inondés, 280 maisons s’étant écroulées sur leurs occupants. Tandis que 64 nouvelles têtes d’érosion ont fait leur apparition dont celle qui a coupé en deux, la route nationale N°1 non loin de Matadi-Kibala, rendant l’approvisionnement de Kinshasa difficile pour les véhicules venant de Matadi.
Tous ces cas ont été recensés sur des sites identifiés de longue date comme à haut risque, mais où l’on se plaît à squatter et à ériger des constructions au grand mépris des normes édictées par l’autorité établie, note un confrère qui ne comprend pas pourquoi dans le microcosme politique congolais, l’on refuse à regarder ce drame en face. Tout en se gardant de faire la part des choses, regrette le confrère qui souligne que par contre, l’occasion faisant le larron, on n’hésite pas à s’ériger en censeur et à chercher des boucs-émissaires politiques à incriminer pour leur régler des comptes en jetant l’opprobre sur l’administration provinciale et le gouvernement de la République.
Dans ce lot, analyse le confrère, il se trouve des ONG qui, pour justifier les financements qu’elles bénéficient des partenaires extérieurs, se prêtent au jeu des politiciens en mal de positionnement et déterminés à user d’expédients pour se débarrasser de leurs adversaires politiques.
L’honnêteté intellectuelle aurait voulu que l’on aborde la question des inondations, érosions, éboulements, et tant d’autres du genre avec plus de perspicacité pour contribuer à aider l’Etat dans la recherche des solutions idoines à des situations imprévues mais complexes tels que celui qui a endeuillé Kinshasa.
La calamité qui continue de défrayer la chronique a été plus dramatique dans les communes ci-haut citées connues pour leur propension à ne pas respecter les normes urbanistiques et caractérisées par une urbanisation anarchique, le manque de canalisation des eaux, sans compter des constructions hors normes érigées n’importe où et n’importe comment, énumère le confrère en soulignant que tout cela est fait au mépris de l’environnement du sol.
La situation s’est enracinée dans les mentalités depuis des lustres. Chercher à victimiser le Gouverneur de la Ville qui cherche les voies et moyens de s’attaquer au mal par ses sources, serait se tromper de cible. L’affaire nécessitd’être vue avec des lunettes à double foyers, et le concours de tous s’avère utile à ce stade. Le mal est profond et demande la contribution de tous à divers niveaux.
Le Journal