Après la condamnation par le tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe de kidnappeurs et voleurs à main armée appréhendés à Kinshasa à la peine de mort pour 22 d’entre eux et quatre policiers et à deux ans pour une kidnappeuse, la justice semble avoir fait son travail. Tous les regards sont désormais fixés sur le gouvernement, qui doit faire part en faisant en sorte que tous les condamnés purgent leurs peines.
Des malfrats de grand chemin, présentés au vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, sécurité et affaires coutumières le lundi 3 juin ont été finalement fixés sur leur sort.
Reconnus coupables notamment d’enlèvement, association des malfaiteurs, vols à main armée et meurtres, la plupart d’entre eux ont écopé de la peine de mort.
Ils ont été jugés en quatre groupes lors de la série des audiences foraines tenues devant le bâtiment du ministère de l’Intérieur.
La première a concerné une bande de Kulunas, accusés d’être entrés illégalement dans une maison dans la commune de N’djili dans la nuit du 23 au 24 juin dernier.
La deuxième audience a concerné un groupe de présumés kidnappeurs dont certains sont passés aux aveux alors qu’un petit nombre, notamment les filles, n’ont pas reconnu les faits, affirmant avoir suivi de criminels pour d’autres raisons, notamment amoureuses.
La troisième audience a vu un autre groupe de présumés kidnappeurs dont le très médiatisé Isaac Lembu Tuleki, allias « Kaba Kaba ».
Ce dernier et beaucoup de ses collègues ont finalement été condamnés à la peine capitale, tard dans la nuit du jeudi 6 juillet au terme d’un procès aux allures d’un grand événement.
Le tribunal les a condamnés également à des amendes au titre des dommages et intérêts aux victimes.
La peine la moins lourde est celle de deux ans de prison avec sursis prononcée par la demoiselle Reda. Le tribunal dit n’avoir pas trouvé de graves indices de culpabilité sur elle et a jugé son comportement bon tout au long du procès.
La quatrième audience a concerné les policiers arrêtés avec les Kidnappeurs. Reconnus eux aussi comme des kidnappeurs, quatre policiers ont été condamnés à la peine de mort.
Pour l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ), la balle est maintenant dans le camp du premier ministre et de son gouvernement.
« L’ACAJ demande au Premier Ministre Lukonde Sama de veiller à ce que les kidnappeurs, condamnés définitivement, purgent leurs peines dans une prison située loin de Kinshasa, à Buluo ou Angenga, d’autant plus celle de Makala reçoit à ce jour 11.920 détenus pour 1 capacité de 2000 », a tweeté l’ong de défense des droits de l’homme dirigée par Me Georges Kapiamba.
*Le Journal*
