De plus en plus, l’inquiétude s’accapare des populations RD-congolaises par rapport à la marche en dents de scie constatée à l’Union Sacrée de la Nation -USN-, structure qui ne semble pas marcher dans la bonne direction.
Un “machin” dont la mission est d’accompagner et soutenir les actions du chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi. Celui-ci, l’on s’en souvient, malmené par le Front commun du Congo -FCC- de Joseph Kabila avec qui il était en coalition dès sa prise de pouvoir, s’était montré déterminé à lui mettre constamment les bâtons dans les roues pour l’empêcher de réaliser son programme avec brio. Devenant du coup, un ennemi à la place d’allié.
Préssentant le danger venir pour le disqualifier en prévision des échéances électorales de 2023, Tshisekedi Tshilombo avait pris le devant en mettant brusquement fin à la coalition avec son prédécesseur. Acte imprévu qui avait mis en déroute une grande partie des anciens caciques du régime Kabila.
Désemparés et craignant pour le lendemain incertain de leur carrière politique, ces derniers s’étaient empressés de saisir la main tendue du chef de l’Etat qui demandait ainsi aux compatriotes de plusieurs horizons de le rejoindre pour une Union Sacrée de Nation, mise sur pied pour dans le but d’impulser une nouvelle dynamique dans la manière de gouverner le pays et gérer la chose publique.
De façon à ce que le peuple longtemps floué par les Kabilistes, les mêmes qui étaient Mobutistes, retrouve ses droits bafoués. D’où, le slogan “Le Peuple d’abord” devait se baser l’action de l’Union Sacrée de la Nation.
Pourtant, c’est le contraire qui prend le devant avec la désinvolture des personnalités aux moeurs douteux qui avaient vite accouru dans le navire USN, prétendant répondre à l’appel du chef de l’Etat pour apporter leur pierre à la reconstruction de l’édifice RDC qu’ils avaient détruit et mis en ruines sur fond d’une gestion calamiteuse.
Ces compatriotes pour qui, la politique est devenue une profession lucrative, ont entrepris de se constituer en obstacle, mieux de peaux de bananes jetés sur le chemin de Fatshi pour faire échouer son mandat.
L’on en veut pour preuve, le fait que l’Union sacrée de la Nation ressemble désormais à une sorte de ring où s’empoignent allégrement des acteurs politiques censés partager une même vision et poursuivant un même objectif.
Que de coups bas. Que de luttes intestines et reglèments des comptes. De quoi penser que Félix Tshisekedi est assis sur une marmite bouillante. Comment ne pas le dire tant que Mboso et Bahati vivent presqu’à coûteaux tirés. Le premier clamant avoir joué de beaux rôles pour que vive l’Union sacrée de la Nation et se présentant volontier comme l’incarnation de Fatshi. Tandis que le deuxième brandit à tout bout de champ, son poids politique que le premier est loin d’avoir, selon lui.
Comment dans ces conditions précaires, envisager de partir à la conquête du RDV électoral de 2023. Dès lors que chacun a tendance à vouloir tirer la couverture de son côté. Comme on peut le voir, il s’agit des circonstances pour lesquelles, Fatshi est invité à tirer les leçons qui s’imposent, si jamais il compte voir de lendemains meilleurs. Mieux être seul que mal entouré, soutient l’adage.
Le Centre Germain Kambinga, lui, n’a pas porté de gants pour l’interppeler en le priant de dissoudre le parlement, une institution qui ne l’aide nullement à aller de l’avant.
Laurent BUADI