Le ministre d’État en charge des Finances, Nicolas Kazadi a animé ce lundi 24 avril, ensemble avec son homologue de la Communication et médias, Patrick Muyaya, un briefing spécial, diffusé sur les antennes de la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC), pour dissiper tout malentendu concernant le du glissement salarial, principalement des mois de février et mars, au sein de l’administration publique.
En effet, revenant au pays après une mission officielle de participation aux Assemblées du printemps Fonds monétaire international (FMI) et Banque mondiale (BM) à Washington, aux États-Unis d’Amérique, le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, s’est présenté devant la presse pour élucider les questions relatives au financement des élections de décembre 2023 et à l’impaiement des fonctionnaires de l’État.
Dans ses propos l’argentier national congolais a rassuré la tenue des scrutins électoraux dans le délai constitutionnel. Pour lui, il est donc hors de question d’évoquer une question de blocage. Car, le gouvernement central sous la direction du Premier-ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, travaille d’arrache-pied pour décanter la situation sur le financement des élections et le payement des fonctionnaires. Il a indiqué que le mois de janvier de cette année a été rude puisqu’il fallait s’occuper de la pacification de l’Est de la République Démocratique du Congo et le versement de fonds d’allocation de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). « Tout est comme prévu, à la seule différence qu’au premier trimestre, on a eu une difficulté de trésorerie exceptionnelle. Qu’est-ce qui s’est passé ? Janvier, on a fait 105% de taux d’exécution. Donc, on a dépassé les assignations. Et en janvier, on a payé le salaire dans le délai. Février, on a fait 90% de taux d’exécution. En mars, on a fait 88%. Et la moyenne pour le premier trimestre. Comparer au premier trimestre de l’année passée, on attendait pour ce premier trimestre, 216 milliards (francs congolais) et on a eu 16 milliards. C’est-à-dire qu’on reste en augmentation par rapport à l’année passée mais il nous a manqués à peu près 200 milliards. Pourquoi on n’a pas atteint notre objectif ? Pour au moins deux raisons : la DGRAD n’a pas été performante parce qu’elle a eu des problèmes avec des pétroliers producteurs, elle a eu des problèmes avec le secteur minier et les télécoms… Maintenant dans l’exécution, en janvier, il n’y a pas eu de problèmes. Fin janvier, nous avons eu des dépenses exceptionnelles par rapport à la situation sécuritaire ou par rapport à la CENI où nous devons rattraper le retard. Ces éléments ont été tels que le financement prévu, c’est-à-dire, le bon du trésor, ce sont des financements normaux que l’on met en œuvre lorsque le cycle de recettes n’est pas constant pour suppléer. Ce financement prévu est allé dans ces dépenses exceptionnelles et n’a pas permis, en février, de couvrir toute la paie… On a eu le même problème en mars. C’est ce qui a fait que la paie a glissé un peu de février à mars», a expliqué le Ministre Nicolas Kazadi devant la presse, au cours de ce briefing spécial.
Cependant, le patron des finances publiques de la RDC a exhorté les uns aux autres « qu’il ne faut pas beaucoup s’agiter… D’après lui, en effet, « ce que les gens doivent savoir c’est que comparer à 2019, les dépenses de rémunération et les dépenses qu’on appelle de fonctionnement contraignant, c’est-à-dire, de fonctionnement auquel on ne peut pas échapper, par exemple, il faut des ménages à l’armée, au service national, cette catégorie de dépenses, 2019-2023, on a eu une augmentation… C’est-à-dire que nous continuons, au même moment que les besoins s’accroissent…, on fait un effort de rétribuer cela aux congolais en termes de rémunération », a-t-il laissé entendre.
Notons que la problématique de financement des scrutins électoraux de mois de décembre prochain divise les parties prenantes. Plusieurs ondes ont révélé que l’État congolais n’était plus à mesure d’organiser les élections comme dans le calendrier électoral publié par la CENI, à cause de manque de moyens financiers.
Kivin Arsène Bile