Les fonds publics destinés aux fédérations sportives congolaises ne seront plus gérés comme des biens privés. Le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, a sifflé la fin de la récréation, en prenant de décisions courageuses qui auront un impact sur le secteur sportif en République démocratique du Congo
Contrairement aux apparences, les sports coûtent au Trésor public congolais des sommes colossales chaque année. En 2019 par exemple, l’Etat a déboursé la bagatelle somme de 13. 500 000 dollars américains rien que pendant la période de janvier à avril. Avant et après, seize fédérations, à savoir, la FECOFA (football), FTT(tennis de table), FEVOCO(volleyball), FEACO(Athlétisme), FCB(Boxe), FCCL (Combat libre), FEBACO(Basket), FECOROLS (Rollers), COC(Olympique), Escrim, FEBDCO, FECOCY, FECODESQ, FECOFOTA, FECOT et FECACO perçoivent des millions chaque année.
Bientôt, ça ne sera plus le cas car, le ministre des Finances a demandé à son collègue des Sports de réduire à quatre le nombre des fédérations qui seront prises en charge par l’Etat.
Ce nombre aurait été fixé initialement à douze par le Conseil des ministres.
Mais avant de bénéficier des nouveaux fonds publics, les quatre heureuses fédérations devront uniformiser les primes des membres de toutes les délégations et les bancariser.
En d’autres termes, les athlètes congolais représentant la RDC à des compétitions internationales ou régionales percevront leurs primes directement à la banque, celles-ci ne passant plus par les fédérations pour être gérées manuellement.
Mauvaise nouvelle pour Fatshi en 2023?
Dans le milieu sportif, ces décisions de l’argentier congolais sont des pilules amères à avaler. Pour cause, la gestion des fonds par les fédérations bénéficie à beaucoup d’intervenants et permet dans une certaine mesure à la popularisation des sports.
Par ailleurs, la réduction du nombre des fédérations devant bénéficier des fonds de l’Etat énerve les fédérations non reprises. Du coup, certains analystes estiment que ceci faisant, Nicolas Kazadi n’a pas tenu compte du soutien populaire dont aura besoin le chef de l’Etat Félix Tshisekedi en 2023 pour se faire élire.
Ceux qui sont de cet avis soutiennent que les sports servent de canaux aux dirigeants pour rester au contact des masses, surtout de la jeunesse.
Le Journal