Patrick Muyaya a fait le bilan de ses 3 ans au ministère de la communication et Médias

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L’Université des Sciences de l’Information et de la Communication – UNISIC – a clôturé les activités de la journée mondiale de la liberté de la presse, ce 28 mai 2024 dans son enceinte, par un Colloque qui réunit les professionnels du secteur, à l’instar du ministre de la Communication et Médias Patrick Muyaya.

Le thème retenu pour cette journée était « L’importance du journalisme et de la liberté d’expression dans le contexte de la crise environnementale mondiale actuelle. Cas de la liberté de la presse en République Démocratique du Congo depuis l’avènement de la 5ème République ».

Devant le corps académique, les étudiants et les professionnels de médias, Patrick Muyaya a fait un état de lieux sur la liberté de presse en République Démocratique du Congo durant le premier quinquennat du Président. Il est également revenu sur les responsabilités lui incombées à la tête du ministère de la Communication et Médias durant ces trois dernières années.

« Lorsque nous sommes arrivés à la tête de ce ministère, nous avions des responsabilités à trois niveaux. Le premier, c’était de regarder l’écosystème de manière générale pour pouvoir poser des bons diagnostiques. Il fallait faire l’état des lieux de la pratique du journalisme, mais aussi celui de la liberté de la presse.
Ensuite, il fallait regarder l’autre volet de la question, la dimension de la communication à l’échelle du pays », précise-t-il.

Et de rajouter :
« En ce qui concerne l’écosystème de manière générale, il fallait parachever ce qui a commencé sous mon prédécesseur Jolino Makelele, à savoir, les travaux sur les états généraux dans un contexte où la loi qui regissait le secteur datait de 1996. Or, le métier de la communication est en permanente évolution. Il était donc question pour nous, de nous assoir avec l’apparition des nouveaux acteurs, comme les médias en ligne, qui n’existaient pas avant. Il fallait regarder ce que sont aujourd’hui les radios communautaires et essayer de couvrir d’autres métiers qui se rattachent au journalisme. Il fallait pour nous, refaire la fondation ».

Selon le ministre, les états généraux tenus en janvier 2022, avaient réuni tous les professionnels du métier pour réfléchir sur les bases qui devraient faire le nouvel écosystème de la pratique du journalisme et de la liberté de la presse en Rd-Congo. Le point majeur de ces états généraux, poursuit-il, c’est l’ordonnance loi Patrick Muyaya.

« Là dedans, nous avons recueilli les conditions d’un espace qui permet les journalistes d’être unis. La première chose que nous avons voulu faire c’est de définir le journalisme. Puisqu’aujourd’hui, ceux qui représentent le métier, ce ne sont pas ceux qui sont passés par ici, mais plutôt des personnes qui ont une certaine audience, qui sont consommés par un public », dit-il, tout en reconnaissant par ailleurs, le travail de vulgarisation qui doit être fait autour de cette loi.

« Avec le Président de la République, lors des états généraux, nous avons parlé d’une question dont les journalistes évoquent depuis beaucoup d’années, celle de la dépénalisation du délit de presse. Nous ne pouvons pas penser à la pratique du métier sans les responsabilités. Lorsque nous regardons notre écosystème, nous ne pouvons pas nous presser d’aller vers la dépénalisation, mais comme avec le Président de la République, nous avions convenu que nous devions procéder à la salubrité médiatique avant d’y arriver, il y avait donc des pas à franchir. Et dans le cas de cette loi, nous avons mis ces dispositions qui nous permettent déjà de faire le pas. Nous donnons la soupape de sécurité. C’est celle qui permet à la personne incriminée d’user de son droit de réponse que le journaliste devra publier dans les mêmes conditions »

Le ministre de la Communication et Médias a également précisé que depuis l’arrivée du Président de la République aux affaires, le pays a gagné à titre indicatif, à peu près 24 places au classement de Reporters Sans Frontières. Des statistiques qui démontrent la marge de progression que le pays a réalisé en matière de liberté d’expression.

S’agissant de l’image de marque de la Rd-Congo, Patrick Muyaya a fait savoir qu’il y a un travail à faire dans la compréhension globale du pays. Car dit-il, le Congo est un pays mal présenté, à l’interne tout comme à l’externe. D’où, l’adoption du concept « Changement de narratif ».

« Le Congo mérite d’être raconté différemment. Dans la plupart de cas quand nous parlons du Congo, on en parle sous le prisme de la guerre. Nous ne parlons pas du Congo sous le prisme de ses champions. Dans cette quête de comment nous parlons du Congo, il y a des instruments qui sont les médias publics. La télévision nationale est à ce jour le seul instrument qui rassemble tous les congolais en même temps et partout au Congo. Il faut donc faire de ce média un vecteur de changement de narratif ».

De poursuivre : « C’est vrai que le débat est long sur la RTNC, sur son contenu…, mais nous, nous savons que l’ambition de la télévision nationale à l’époque, était une ambition qui équivalait à la dimension du pays. Le média est le vecteur qui fait passer notre message nationale. Et c’est le défi que nous avons commencé ».
Signalons que ce colloque avait permis de porter un regard croisé sur la liberté d’expression en Rd-Congo, mettant dans une seule scène le ministre de la Communication et Médias Patrick Muyaya, le Directeur adjoint de la communication à la Présidence Giscard Kusema, mais aussi le Directeur Général du média Actualite.cd et correspondant en Rd-Congo de la RFI, Patient Ligodi. Aux côtés du ministre, ces deux autres intervenants ont également apporté leurs témoignages en tant que protagoniste dans le secteur.

*Avec la Cellule de communication*