Adrien Bokele dénonce la surpêche sur les eaux RD-congolaises !
Ministre de Pêche et Élevage, Adrien Bokele vient d’effectuer une importante mission de service dans la province du Kongo-Central pour se faire une idée précise de la façon dont se porte son secteur dans cette partie du pays.
Le go de cette itinérance a été donné à partir de Matadi, chef-lieu de la province où le ministre de la Pêche et Elevage a reçu en audience Mvibudulu Pauline Kulutikisa Tamba, ministre provincial de la Pêche et Élevage, Développement Rural qui, en gestionnaire du secteur au niveau du Kongo Central, a présenté à Adrien Bokele, l’état des lieux de la Pêche et Élevage mise à rude épreuve par certains centres d’alivinage, notamment celui de Kasangulu.
S’en est suivie la visite d’Adrien Bokele à la société congolaise des pêches -SOCOPE- dont les responsables ont fait pour le ministre, une évaluation du dispositif logistique à leur disposition, avant de lui faire découvrir le port «Socope» dans le but que le ministre soit rassuré de la capacité de ce port à recevoir les bateaux des pêches attendus du gouvernement incessament dans le cadre du programme minimum d’urgence de la relance de la production halieutique. Programme qui veut que la RDC s’affranchisse de la dépendance à ce sujet. Dès lors que nous possédons les eaux en grande quantité, mais nous continuons d’importer les chinchards de la Namibie pendant que nous sommes à mesure de produire et exporter, comme Bokele n’a cessé de le déplorer.
Il a saisi l’occasion pour souligner que les bâteaux de pêche attendus ne seront pas gérés par le pouvoir public mais plutôt par la Socope, le partenaire de l’État. Les cadres et agents du ministère dans le Kongo Central présentent leurs doléances…
Comme le prévoyait l’agenda du ministre Bokele, les agents de la division provinciale de la Pêche et Élevage ont reçu ce visiteur venu du gouvernement central dans leurs installations et lui ont fait part de leurs préoccupations. Notamment, la mécanisation de certaines nouvelles unités, le manque des frais de fonctionnement, l’insuffisance des agents pour mener à bien le travail de terrain et le manque des produits pour le secteur vétérinaire. À cette litanie de doléances, le ministre a fait la promesse de travailler en urgence avec son collègue de la Fonction Publique pour ce qui concerne la mécanisation des nouvelles unités et l’augmentation de l’effectif des agents.
Il en va de même pour la dotation en matériels de travail pour le service vétérinaire et tant d’autres.
Arrivé à Muanda, Adrien Bokele s’est entretenu avec les forces navales sur le contrôle des eaux congolaises où s’effectue la surpêche et l’exploitation illicite du pétrole de la RDC par les étrangers, en toute suiétude. Situation qui a mis le ministre dans l’inquiétude quand il dit avec regret:
«Nous avons une réunion avec la base navale au niveau du centre des opérations des maritimes. On nous a démontré preuve à l’appui qu’il y a surpêche illicite dans notre zone maritime. Je confirme aujourd’hui cette situation douloureuse. Ce qui est dramatique ce qu’il y a aussi l’exploitation pétrolière illicite. J’ai vécu moi même en live , comment ces bateaux des pêches et des pétroliers viennent faire ces actes déplorables. J’ai été envoyé par le gouvernement, je ferai rapport à ma hiérarchie et je crois que des mesures idoines doivent être prises pour que des pareils méfaits ne se répètent».
À l’étape de Banana, le ministre a lancé officiellement les activités de l’entreprise de pêcherie industrielle PLUEAC, après une cérémonie coutumière de bénédiction du chalutier New Imperatriz rebaptisé Suzana, par le Chef du groupement Mamputu, Victor Sambu.
Avec un bateau de pêche industrielle d’une grande capacité, long de 23,90M et d’une la largeur de 9M, d’une puissance de 1000kwa + Auxiliaires. Avec à la clé un tonnage net de 38,83 Mt et le brut de 129,44 Mt, Plataforma Union Espagne Agri Congo et Kendal, entend avec certitude, remplir l’assiette des congolais, avec du poisson frais pêché dans les eaux territoriales de l’océan Atlantique, dont la RDC dispose près de 40 km de côte entre l’enclave angolaise de Cabinda et l’embouchure du fleuve Congo. Adrien Bokele a promis son implication pour mettre fin aux arraisonnements récurents du chalutier BOSA tout en insistant sur l’interdiction de pêcher dans le parc marin des mangroves qui constitue la zone de frayère.
Parlant des bateaux de pêche devant être achetés par le Gouvernement, Adrien Bokele fait savoir que le processus y relatif est en cours pour un aboutissement rapide et que le sens à donner à cette mission est de s’assurer qu’il existe une logistique capable de prendre en charge toute la production halieutique à partir de Muanda jusqu’à Kinshasa, en passant par Matadi.
Le Journal
