La pluie diluvienne de lundi a montré les limites des dirigeants de la capitale: Kinshasa, une Ville non gouvernée !

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Avec ses plus de 10 millions d’habitans, chiffres exacts introuvables par faute de récensement dépuis des lustres, Kinshasa a tout d’une entité territoriale pas gouvernée convenablement sur fond d’une urbanisation lacunaire.

Ne pas le dire à haute voix serait trahir sa conscience dès lors qu’à chaque fois que la pluie diluvienne s’abat sur la ville, des familles pleurent leurs morts et nombreux sont ces Kinois qui se retrouvent sans logis, dépouillés de leurs maisons et effets mobiliers.
Les routes se transforment du coup en rivières, avenues et ruelles devenant des conduites occasionnelles des eaux de pluie avec à l’arrivée, des ensablements, affaissements de terrains et création automatique des érosions. Vive la capitale.
La pluie diluvienne qui s’est abattue sur la ville dans la nuit de lundi à hier mardi constitue l’exemple le plus illustratif de nos assertions. Des bilans aussi lourds les uns et les autres, mais non encore officiels, font état d’énormes dégâts matériels et perte en vies humaines enregistrées dans la capitale.
Des sources indépendantes parlent de plus de 100 morts sur l’ensemble de la Ville de Kinshasa dont une trentaine de corps sans vie répêchés par les élements de la Croix-Rouge dans les ravins de Mateba etTitanic, à Binza/Pigeon, dans la commune de Ngaliema.
Du coup, l’opinion se pose la question de savoir ce qu’il faut retenir des conclusions de la réunion stratégique tenue le 10 novembre dernier par le VPM Daniel Aselo avec le Gouverneur Gentiny Ngobila et les 24 bourgmestres des communes de la capitale autour des mesures à court, moyen et long terme en vue d’enrayer les conséquences des pluies diluviennes.
Un mois après cette réunion, les Autorités sont rattrappés par leur torpeur et affairisme dans la gestion des questions vitales de la Ville capitale. Ils n’ont que leurs yeux pour assister impuissants aux dégâts avec à la clé, la coupure en deux de Route Nationale N°1 au niveau du complexe scolaire Mapinduzi, non loin de Matadi Kibala.
Situation qui risque de priver la capitale de ravitaillements venant de Matadi au point de rendre, si l’on y prend garde, difficile la gestion des fêtes de fin d’année. Il y a urgence.

Laurent BUADI