L’un est ancien vice-président de la République et actuellement vice-premier ministre, ministre de la Défense nationale et anciens combattants. L’autre est deuxième vice-président du Sénat. Leurs principaux points communs : ils sont tous originaires du Grand Équateur et partagent la passion du Congo. Jean-Pierre Bemba et Sanguma Temongonde Mossai ont échangé en tête-à-tête au Palais du peuple, à l’occasion de la table ronde sur l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
Deux personnalités politiques membres d’un même camp politique et originaires de la même région qui se saluent, il n’y a pas d’information. C’est évident. Mais si elles ont fait l’objet des rumeurs d’animosité, les voire se saluer et échanger quelques belles paroles en public constitue une information.
En effet, des rumeurs non fondées propagées dans les provinces issues du démembrement de l’ex-province de l’Equateur prétendent que le courant ne passe pas entre Bemba et Sanguma. En cause, dit-on, d’une guerre de leadership dans cette partie du pays.
Ils viennent de démontrer qu’il n’en est rien. Avant de cette rencontre, lors de son dernier séjour à Gemena dans le cadre de ses vacances parlementaires, le professeur Dr Sanguma Temongonde Mossai a demandé clairement à la population de la province du Sud-Ubangi de ne pas diviser les acteurs politiques de la contrée.
A la même occasion, il a invité à ses collègues leaders politiques à bannir tout discours de haine et de division et de travailler main dans la main pour le développement du pays et de leur province.
Il avait cité entre autres José Makila, Jean-Pierre Bemba et tant d’autres.
De la parole à l’acte, le deuxième vice-président du sénat, en sa qualité d’homme de Dieu, a échangé avec son frère Jean-Pierre Bemba. En tout cas, à voir le sourire affiché par les deux personnalités, lundi 14 août au Palais du peuple à l’ouverture de la table ronde sur l’état de siège en Ituri et au Nord-Kivu, on comprend que rien ne les oppose.
Combat politique oblige, il peut y avoir des adversités politiques dans la province du Sud-Ubangi, mais jamais les deux personnalités ne se traitent comme des ennemies comme le prétendent de mauvaises langues.
Durant une dizaine de minutes, ces deux notables du Grand Équateur se sont dit de belles choses par rapport aux enjeux politiques de l’heure. On espère que l’autorité morale du MLC et son frère deuxième vice-président du Sénat, candidat aux législatives nationales à Gemena, vont se retrouver bientôt pour approfondir leurs échanges.
Le Journal