Lisanga Bonganga veut succéder à Félix Tshisekedi en 2023

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Après Matata Ponyo, Martin Fayulu et Jean-Claude Baende, le leader de la Convention Chrétienne pour la Démocratie (CCD) a officialisé sa décision de briguer la magistrature suprême en 2023. Il l’a fait au cours d’une conférence de presse animée le mardi 8 novembre 2022 au Centre d’étude pour l’action sociale (CEPAS), dans la commune de la Gombe à Kinshasa.

Devant la presse nationale et internationale, Lisanga a détaillé son riche parcours politique. Il a rappelé que sous le Parti-Etat, il a été « membre influent de la Jeunesse du Mouvement populaire de la révolution »(JMPR) en 1985.
Après l’obtention d’un diplôme de Licence à la Faculté de Psychologie et des Sciences de l’éducation en 1990, il a participé activement à la Conférence nationale souveraine (CNS) en qualité de délégué de la société civile de Kinshasa.
La suite de sa carrière sera marquée par une participation active à des forums et dialogues de paix, en commençant par les négociations du Palais du peuple entre les Forces politiques du Conclave (FPC) jusqu’au dialogue de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) de 2016 à l’issue duquel il a été nommé ministre des Relations avec le parlement.
Compté Conseiller de la République( député national) du Haut conseil de la République Parlement de transition (HCR-PT), Lisanga Bonganga a participé aussi au dialogue inter congolais de Sun City en Afrique du Sud aux côtés de feu Etienne Tshisekedi, feu Patriarche Antoine Gizenga, feu Justin Marie Bomboko Lokumba et feu Papa Cléophace Kamitatu Massamba, en tant que délégué de la composante « opposition politique non armée ».

Elu député national en 2006 dans la circonscription électorale de Mont-Amba à Kinshasa sur la liste de son parti politique « Convention Chrétienne pour la Démocratie » (CCD), il a évolué pendant quelque temps au sein de l’Opposition républicaine de Léon Kengo Wa Dondo sous le label de laquelle il a pris part aux consultations du Palais du peuple de 2013 convoquées par l’ancien chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange.

Après avoir brossé son parcours si respectable et à envier, Lisanga Bonganga a tenu à souligner qu’il évolue à ce jour dans l’opposition au sein de la plateforme LAMUKA. Il est également cofondateur de la structure dénommée « Forces sociales et politiques de la Nation » mise en place à l’initiative du CALCC de l’église Catholique et du MILAPRO de l’église protestante.

Favorable à la candidature de Joseph Kabila en 2023
Le temps fort de la conférence de presse du leader de CCD a été l’annonce de sa candidature à la succession de l’actuel chef de l’Etat Félix Tshisekedi, qui sera candidat à sa propre succession. « Aujourd’hui, a lancé Jean-Pierre Lisanga Bonganga, je confirme de manière solennelle que je suis candidat à l’élection présidentielle qui doit se tenir en décembre 2023 dans le strict respect du délai constitutionnel ».
Il a affiché son opposition à tout glissement et soutenu qu’en ce qui concerne l’élection présidentielle, « il n’existe aucune disposition constitutionnelle ou légale qui interdit à un ancien président de la République de se porter candidat à la prochaine élection présidentielle ».

Il a   poursuivi que « dès lors, dans le souci de l’exclusivité, je m’oppose, avec force, à l’exclusion de toute candidature à l’élection présidentielle de toute congolaise qui remplit les conditions prévues par la constitution et les lois de la République, notamment celle relative à la nationalité ».
En d’autres termes, Jean-Pierre Lisanga Bonganga est favorable à la candidature de l’ancien chef de l’Etat Joseph Kabila à la prochaine élection présidentielle.

 

Le Journal

 

Conférence de Presse De Monsieur Jean Pierre LISANGA BONGANGA Candidat Président de la République KINSHASA
Novembre 2022
Mesdames et Messieurs de la Presse
Veuillez recevoir mes remerciements pour avoir répondu nombreux à cette conférence de presse. C’est la preuve de l’intérêt que vous portez aux initiatives positives des leaders politiques de notre pays.
Je suis donc heureux de vous acceuillir dans ce magnifique cadre du Centre d’Etudes pour l’Action Sociale « CEPAS », lieu historique où nous avions constitué les Forces Sociales et Politiques de la Nation, à l’initiative du Conseil de l’Apostolat des Laïcs Chrétiens Catholiques « CALCC » et du Ministère des Laïcs Protestants « MILAPRO », à l’effet de m’entretenir avec vous et de vous confirmer ma candidature à l’élection présidentielle de 2023.
Aussi, l’occasion nous sera donnée de parcourir les questions d’actualité socio – politiques et sécuritaires qui se posent dans notre pays.
Mesdames et Messieurs de la Presse,
D’entrée de jeu, permettez – moi de vous rafraichir succinctement la mémoire sur mon parcours et mon combat politiques menés depuis des décennies. Pour éclairer votre religion, déjà à l’Université de Kisangani, sous le Parti – Etat, vers les années 1985, j’ai été membre influent de la Jeunesse du Mouvement Populaire de la Révolution, « JMPR » en sigle.
Dans cette Université, j’ai décroché mon diplôme de licence à la Faculté de Psychologie et des Sciences de l’Education en 1990.
Au moment où le Président de la République, Feu Marechal Mobutu, déclenche le processus de démocratisation de la vie politique dans notre pays, le 24 Avril 1990, j’ai participé activement à la Conférence Nationale Souveraine en qualité de Délégué de la Société Civile de Kinshasa.
A l’issue des négociations du Palais du Peuple entre les Forces Politiques du Conclave, « FPC » en sigle, famille politique à laquelle appartenait le Président de la République, le Marechal Mobutu et l’Union Sacrée de l’Opposition Radicale et Alliés, « USORAL » en sigle, j’ai été coopté Conseiller de la République (Député National) du Haut Conseil de la République Parlement de Transition, « HCR – PT », en sigle.
Après la prise du pouvoir par l’Alliance des Forces Démocratiques pour la libération du Congo « AFDL » conduite par le feu Président Laurent Désiré Kabila, le pays a fait face à plusieurs rébellions armées que vous connaissez et qui ont divisé le pays en plusieurs morceaux.
A la suite de l’ignoble assassinat de Mzee Laurent Désiré Kabila, et à la faveur des accords de Lusaka, toutes les parties belligérantes auxquelles il faut ajouter l’opposition politique non armée et la société civile, se sont retrouvées à Sun City en Afrique du Sud, dans le cadre du Dialogue Inter Congolais.
J’ai eu le privilège d’y participer en tant que déléguéde la composante opposition politique non armée aux côtés du Dr Etienne TSHISEKEDI wa MULUMBA d’heureuse mémoire, des regrettés le patriarche ANTOINNE GIZENGA FUNDJI, patriarche des Anamongo Justin Marie BOMBOKO LOKUMBA et du Feu Papa CLEOPHACE KAMITATU MASSAMBA.
C’est ici le lieu de préciser que j’ai été une fois de plus coopté Député pour siéger au Parlement sous le régime 1+4 qui a permis la réunification du pays et l’adoption par référendum de la constitution actuelle.
Aux élections de 2006 j’ai été élu Député National de la circonscription de Mont – Amba à Kinshasa, sur la liste de mon parti la Convention Chrétienne pour la Démocratie, « CCD » en sigle.
En Septembre 2013, j’ai participé, sous la bannière de l’Opposition Républicaine de l’Honorable Président du Senat, Papa Léon KENGO WA DONDO, Opposition Républicaine dont je fus le cofondateur et coordonnateur, lors des consultations du Palais du Peuple convoquées par le Président Joseph KABILA KABANGE.
Plus tard, à l’issue du Dialogue de la Conférence Episcopale Nationale du Congo « CENCO » en Décembre 2016 auquel j’ai participé en qualité de délégué des Alliés de l’UDPS, j’ai été nommé Ministre d’Etat, Ministre des Relations avec le Parlement, en 2017.
A la veille des Elections de 2018, j’étais le seul membre du Gouvernement à avoir refusé d’adhérer à la Plateforme Politique dénommée, Front Commun pour le Congo « FCC », créée par le Président Joseph KABILA KABANGE. Actuellement, je préside aux destinées du Parti Politique Convention Chrétienne pour la Démocratie, « CCD », et assume la coordination de la Plateforme Politique Dynamique pour une sortie de crise, DYSOC en sigle.
Mesdames et Messieurs de la Presse
Je me permets de vous rappeler que conformément à la Constitution, je réaffirme mon appartenance à l’Opposition politique et à la Coalition LAMUKA.
Par ailleurs, je suis cofondateur de la structure dénommée « Forces Sociales et Politiques de la Nation mise en place à l’initiative du CALCC de l’Eglise Catholique et du MILAPRO de l’Eglise Protestante.
Mesdames et Messieurs de Presse
Aujourd’hui, je confirme de manière solennelle que je suis candidat à l’élection présidentielle qui doit se tenir en Décembre 2023 dans le strict respect du délai constitutionnel. Ainsi donc, je réfute tout glissement même d’une seconde.
Pour ma part, les prochaines élections doivent se tenir non seulement dans le délai constitutionnel, mais, également et surtout, elles doivent être inclusives, transparentes, crédibles et apaisées.
S’agissant spécialement de l’élection présidentielle, je voudrais préciser qu’il n’existe aucune disposition constitutionnelle ou légale qui interdit à un ancien président de la République de se porter candidat à la prochaine élection présidentielle.
Dès lors, dans le souci de l’exclusivité, je m’oppose, avec force, à l’exclusion de toute candidature à l’élection présidentielle de toute Congolaise ou de tout Congolais qui remplit les conditions prévues par la constitution et les lois de la République, notamment celle relative à la nationalité.
Mesdames et Messieurs de la Presse
Dans la volonté d’organiser de bonnes élection en 2023, il convient de rappeler ici que la CCD et la DYSOC ont toujours exigé les préalables ci – après :
1. L’adoption par consensus de la loi portant organisation et fonctionnement de la CENI ;
2. L’adoption par consensus de la loi modifiant et complétant la loi électorale;
3. La configuration de la CENI par consensus de toutes les parties prenantes au processus électoral afin de garantir son indépendance ;
4. La recomposition de la cour constitutionnelle pour garantir son impartialité ;
5. Le rétablissement de la sécurité sur toute l’étendue du territoire national ;
6. L’enrôlement et le vote de Congolais résident à l’étranger (la Diaspora Congolaise) ;
7. Le consensus exigé doit s’obtenir entre les parties prenantes ci – après : la Majorité, l’Opposition et la Société Civile.
Mesdames et Messieurs de la Presse,
Je ne saurais clore mon propos de ce jour, sans donner mes avis et considération sur le dernier message à la Nation, de Monsieur Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, président de la République.

A cet effet, je me dois de relever que, comme il fallait s’y attendre, ce message continue à défrayer la chronique à sens divers.
En ce qui me concerne, au – delà de l’union et de la solidarité derrière nos forces de défense et de sécurité sollicités par le Chef de l’Etat, la DYSOC, par ma voix, considère que le moment est venu, de mettre en oeuvre son plan de sortie de crise que voici.
Il sied de souligner que la primeur de ce plan de sortie de crise de la DYSOC est réservée au Président de la République, aux animateurs des Institutions politiques du pays, aux principaux acteurs politiques tant que de la Majorité que de l’Opposition, aux acteurs de la société civile, plus particulièrement les Confessions religieuses, la Diaspora Congolaise ainsi que la communauté Internationale.
Mesdames et Messieurs de la Presse
En attendant, je fais appel à l’Unité de toute la classe politique de se derrière notre peuple et avec lui de soutenir sans relâches les FARDC pour vaincre l’ennemi qui menace dangereusement l’existence de notre pays.
Mesdames et messieurs de la presse Telle est l’économie de ma communication de ce jour.
Dans les prochains jours, je vous annoncerai mon programme d’actions pour la RDC. Je vous remercie de votre bienveillante attention et me mets à votre entière disposition, pour satisfaire votre curiosité.

Fait à Kinshasa, le 08 Novembre 2022
Jean Pierre LISANGA BONGANGA
Candidat Président de la République