Ils sont plus de dix ministres à être dans le viseur des députés nationaux membres du courant révolutionnaire. Accusés d’incompétence, d’amateurisme et de ne pas traduire la vision du Chef de l’Etat dans leurs secteurs, ils sont poussés à la porte de sortie du gouvernement.
A défaut de démissionner, ils risquent de subir le sort de leur ancien collègue de l’économie, Jean-Marie Kalumba, qui a été destitué pour de motifs similaires.
A tort ou à raison, une dizaine de ministres sont jugés incompétents par un groupe de députés nationaux. Ces élus, au nombre desquels une trentaine de membres de Ensemble pour la Changement, plateformes de Moïse Katumbi, sont décidés à en finir avec eux.
Selon des informations obtenues par Le Journal, un plan savemment orchestré vise à obtenir la mise à l’écart par le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde, des membres du gouvernement inactifs, improductifs et surtout aux antipodes de la vision présidentielle.
En fait, les députés nationaux révolutionnaires estiment que le gouvernement congolais est globalement à la hauteur des attentes de la population, notamment dans le secteur de la mobilisation des recettes publiques, l’éducation primaire, secondaire et technique et dans quelques autres secteurs.
Ils sont satisfaits de l’augmentation du budget national dont le projet de Loi des Finances 2023 a fixé à 14,6 milliards de dollars américains avec la perspective d’une augmentation plus importante dans les prochaines années.
Mettre Sama Lukonde devant un fait accompli
Toutefois, l’on note que beaucoup des ministres ne répondent pas dans leurs secteurs.
C’est le cas, de manière de non exhaustive, de Chérubin Okende des Transports, Voies de Communication et Désenclavement ; Adèle Kayinda du Portefeuille ; Gilbert Kabamba de la défense et anciens; Daniel Aselo de l’Intérieur et Sécurité ; Christophe Lutundula des Affaires étrangères ; Claudine Ndusi M’Kembe de l’emploi, travail et Prévoyance sociale , Mwando du Plan , celui de l’ Énergie et bien d’autres. Ils sont au nombre de douze.
« Ces ministres seront progressivement destitués jusqu’à ce que le Premier ministre se verra obligé de remanier techniquement son gouvernement afin d’y ajouter des personnalités compétentes et prêtes à traduire la vision du Chef de l’Etat dans leurs secteurs », explique un député national révolutionnaire.
Le Journal