La participation des sélections nationale et clubs de la République démocratique du Congo aux compétitions organisées par la Confédération africaine de football (CAF) est sérieusement menacée. La décision du ministre des Sports et loisirs, Kabulo Mwana Kabulo, de sursoir à l’exécution du calendrier du championnat national de football (Linafoot) a énervé la Fédération internationale de football association (FIFA).
Pour la petite histoire, le ministre des Sports a désigné, à travers un arrêté ministériel signé le 17 juillet 2023, les membres de la commission chargée de l’élaboration du nouveau système de développement du championnat national de football.
A cet effet, il a demandé au président du comité de normalisation de la Fédération congolaise de football association (FECOFA), « d’instruire toutes les ligues et ententes provinciales de surseoir l’exécution du calendrier publié par la LINAFOOT.
En réaction, la FIFA a a fait parler les textes en ces termes dans une lettre adressé au président du comité de normalisation de la FECOFA:
« Sur ce point et tout premièrement, nous constatons que la FECOFA dirigée à ce jour par son comité de normalisation, n’est ni à l’origine de la mise en place de la commission mentionnée dans cet arrêté, ni même impliquée dans cette démarche. Or, compte tenu de la nature de la mission qui semble avoir été attribuée à cette commission, nous estimons que sa mise en place était, selon la réglementation de la FIFA, du ressort exclusif de sa fédération membre (la FECOFA). Elle seule en effet dispose du droit de gérer le championnat national reconnu par la FIFA et la CAF. En tout état de cause, cette commission ne devrait en aucune façon imposer de décision valable modifiant le championnat national organisé sous l’égide de la FECOFA ».
L’organe dirigeant du football mondial a expliqué que: « Conformément à l’article 14, alinéa 1 de la FIFA, les associations membres de la FIFA sont en effet statutairement tenues de gérer leurs affaires de manière indépendante. Tout manquement à ces obligations, peut entraîner jusqu’à la suspension de cette fédération, la FECOFA, dans le cas échéant ».
En d’autres mots, les équipes nationales et clubs de la République démocratique du Congo encourent le risque d’être disqualifiés de toutes les compétitions de la Confédération africaine de football (CAF).
Si cela arrive, les congolais devront retenir un seul nom: celui de François Kabulo Mwana Kabulo comme responsable de cette situation qui va entraîner des conséquences fâcheuses sur l’ensemble du pays.
Le Journal